Des robots écrivant vos articles de blogs, vos fiches produits ou encore le contenu de vos pages web…
Vous pensez que ce n’est que de la science-fiction ? Ou bien une projection dans un futur lointain ?
Pas si sûr…
Les robots sont déjà parmi nous
Et si je vous disais que le Washington Post, l’un des titres de presse américains les plus réputés, a développé une Intelligence Artificielle qui a déjà rédigé des centaines d’articles ?
Oui, cette information a de quoi surprendre, mais elle doit être relativisée :
Les articles écrits par Heliograf (c’est le petit nom que porte l’IA) traitent le plus souvent de sujets de “seconde zone”, que les journalistes humains du Washington Post n’auraient sans doute pas pu traiter eux-mêmes (par manque de temps ou d’intérêt).
À la base, le robot a été créé pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016, afin de relayer les actualités sportives mineures durant la compétition.
Il n’empêche que l’écriture automatisée est bel et bien une réalité, et ce jusque dans les rédactions des plus grands journaux – le Washington Post est loin d’être le seul à y avoir recours.
À l’heure actuelle, ces intelligences artificielles se contentent d’écrire des billets assez basiques – il s’agit souvent de “textes à trous” remplis à l’aide de données tirées d’études ou de rapports – mais faut-il tout de même s’en inquiéter ?
Un robot rédacteur peut-il réellement remplacer un humain ?
Ne faisons pas durer le suspens : la réponse est non.
Certes, une IA peut se charger efficacement de la rédaction de brèves pour relayer l’actualité sportive ou politique – à l’instar de Heliograf.
Mais de là à écrire des textes de fond, il y a un fossé difficile à franchir, et ce pour plusieurs raisons dont voici une liste non exhaustive.
1) La mise en contexte
L’une des compétences phares d’un journaliste ou d’un rédacteur est sa capacité à remettre le sujet traité dans un certain contexte.
Cet article de la BBC compare deux billets commentant le même match de basketball : l’un écrit par un robot, l’autre rédigé par un journaliste d’ESPN.
- Le premier commence par : “Marcus Paige a marqué à 9 secondes de la fin du match pour donner à l’équipe de Caroline du Nord un point d’avance sur Louisville.”
- Le second s’ouvre sur ces mots : “Marcus Paige a ignoré la douleur de son pied droit doublement blessé, a baissé la tête et a foncé vers le panier.”
L’article écrit par un humain est immédiatement reconnaissable : il se veut certes moins factuel, mais il s’attarde sur le contexte (la blessure du joueur qui a permis la victoire) et injecte de l’émotion dans le billet, ce dont l’IA est incapable.
2) L’émotion et le ressenti
Une machine peut-elle ressentir de l’émotion ?
C’est une question fascinante sur laquelle planchent de nombreux chercheurs. Et le constat est qu’une intelligence artificielle est au mieux capable de simuler l’émotion.
Cette conversation avec un agent virtuel illustre bien la difficulté à “humaniser” totalement une machine :
Or, le ressenti et l’émotion font partie intégrante du travail d’écriture : même s’il existe des contenus plus “formels” que d’autre, n’importe quel texte cherche dans une certaine mesure à créer un lien émotionnel avec le lecteur.
Par exemple, une simple fiche produit, qui vise à convaincre le lecteur de la qualité d’un article, s’appuie sur l’émotion : on vente les bénéfices du produit, on montre des avis et des témoignages de clients satisfaits, etc.
3) L’humour
Le rire est le propre de l’Homme, comme le dit l’adage.
Pour les spécialistes de l’intelligence artificielle, rendre une IA amusante reste un véritable challenge. Si les robots sont de plus en plus aptes à reconnaître l’humour, ils sont encore loin de pouvoir nous faire rire (sauf peut-être celui-ci).
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Sachant que les contenus drôles et divertissants sont toujours très populaires sur le web, voilà une bonne nouvelle pour les créateurs.
4) Le storytelling
Une autre raison majeure pour laquelle les robots ne remplaceront sûrement jamais les rédacteurs et les écrivains est la capacité des humains à raconter des histoires.
Et ce n’est pas faute d’avoir essayé de faire écrire des romans par des IA, pour des résultats parfois approximatifs.
Voici par exemple ce que peut donner une intelligence artificielle qui tente d’inventer la suite d’Harry Potter :
Harry collecta des doigts, une fois de plus, avec Malfoy. ‘Pourquoi elle ne m’en a jamais parlé ?’ Elle se volatilisa. Ensuite, Ron et Harry le remarquèrent, ce qui était presque bien. Ron n’a même pas contrarié ses petits ingrédients dans les toilettes ni un groupe de troisième année, l’an dernier. Très touffu, il vola, ensuite, en éclats, rapidement.
Le storytelling reste un élément primordial de la création de contenus et les machines auront donc bien du mal à détrôner les rédacteurs en chair et en os pour raconter de belles histoires.
Les rédacteurs robots, ce n’est donc pas pour tout de suite
Les rédacteurs, journalistes et écrivains humains ont encore de beaux jours devant eux.
Certes, les IA se répandent de plus en plus dans les rédactions, mais leur rôle se cantonne à des contenus de second rang – ce qui est même plutôt bénéfique pour les humains qui peuvent se focaliser sur des sujets plus complexes et profonds.
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